KAISER KONG
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DEUXIÈME VOLET DE LA TRILOGIE DU SINGEAprès Code Noir, Kaiser Kong poursuit la thématique de l'asservissement. Nous sommes tous le singe de quelqu'un...
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"Le gorille emporta sa proie en haut d’une tour faite de carton-pâte que le machiniste éclairait de son projecteur. Des maquettes d’avion volèrent à cet instant avec si peu de véracité qu’il fallait être aveugle pour ne pas discerner les câbles et les mains les agitant depuis une coursive, tout là-haut.
Ann Darrow tendit une main implorante vers les cieux : — Non ! Pitié pour lui ! Ses larmes étaient réelles, et ainsi qu’elle le faisait depuis que les représentations avaient commencé voilà déjà trois mois, elle se souvenait qu’il fut un temps où l’immeuble était fait d’acier et de verre, où la peau de la bête n’était pas une vulgaire défroque puant le tabac. Où les moteurs des biplans crachaient fumée et munitions. Ann Darrow poussa un grand cri, puis s’affala de chagrin. Kong s’écrasa sur le sol dans une mauvaise cascade. — Quelle farce ! hua un goguenard au premier rang ! Remboursez ! Le rideau se referma sur quelques applaudissements et les bâillements de ceux qui se réveillaient tout juste." |
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