La genèse des Grands !
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Structure et effets
Speed |
Deux mois et demi pour le premier jet de Mort aux grands ! Un record pour moi qui d'habitude m'échigne pendant un an sur un seul livre. Bien sûr, il a fallu reprendre la première mouture et notamment expurger des passages trop lents ou redondants mais le résultat est là : un roman court et addictif. Les chapitres sont assez brefs, quatre ou cinq pages, et suivent chronologiquement l'évolution du personnage principal. J'ai voulu rendre compte des étapes de la montée en puissance d'un régime totalitaire par le choix des titres, simples mais évocateurs. La narration à la première personne résulte de ce même enjeu, soit impliquer le lecteur dans le délire d'Augustin Petit et le suivre pas à pas. Les sous-doués | Augustin Petit n'est pas Hitler. Il est davantage un mélange détonnant de l'aryen excité, du fasciste décomplexé, du communiste autoritaire, quitte à parfois même emprunter à certains de nos contemporains certains traits de caractères. Il est entouré d'une bande de bras cassés et d'imbéciles parce qu'il faut bien une belle brochette de crétins pour le suivre dans son délire ! En tête de peloton, l'Auvergnat, fidèle parmi les fidèles, qui suivra Augustin jusqu'au bout du monde. |
Uchronie
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LE VOL DU POUSSIN 1 et 2
Mais c'est toujours pas fini ? |
En achevant Guerre aux grands (attention, spoilers), j'ai pris soin de laisser Augustin et l'Auvergnat exilés en Argentine, mais toujours en vie. La postface de Pierre Bellemare servait trompeusement de final, alors qu'elle augurait en fin de prémices inquiétants. Le Vol du Poussin, allégorie évidente des Cent-Jours, période au cours de laquelle Napoléon 1er revint au pouvoir avant la défaite finale, se découpe en deux nouvelles. La première prend place en 1982, au lendemain du terrible match de football France-RFA (les plus anciens se rappellent encore du traumatisme ^^). Nous découvrons Francine Petit, la petite-fille du Suprême, dont le caractère n'a rien à envier à son papy. La deuxième nouvelle, elle, étudie comment misère et populismes font bon ménage dans la France de 1983. Au-delà du plaisir évident de retrouver le personnage d'Augustin et de lui accorder la fin qu'il mérite (ou non, à chacun de se forger son opinion), j'ai voulu me moquer un peu de mes semblables, de la facilité que nous avons tous parfois à recommencer le cycle de bêtises passées. |